lundi 17 décembre 2018

Note de lecture


À propos de mon dernier livre, "Des hauts et des bas", voici ce qu'en dit Christine Brunet de Marseille : 

Ce texte m'intriguait, je dois l'avouer, d'autant que les personnages de Micheline Boland sont toujours ballottés, espèrent et désespèrent tout à la fois.

Cette fois, je dois dire que Micheline nous gâte avec des héros de tous les jours, humains, sujets aux affres de la jalousie, de l'amour trahi, de l'envie, du désir. Les situations sont vraies et les réactions humaines, mesquines, suspicieuses avec des élans de tendresse et de raison qui en font un ouvrage moins noir que les précédents. 

Ce fondement de réalité est assuré par des endroits vrais... "La vieille ferme" aux Ancizes, le chemin Fais'Art, n'en sont qu'un petit exemple (petit souvenir du passage de Micheline et Louis Delville en Auvergne).

Et puis il y a ces textes tendres (je pense à ce matou qui décide de s'échapper par manque d'affection ou encore le petit Juju qui rêve d'être grand) qui font sourire parce que nous avons tous vécu ça ! Enfin, pas le matou, encore que le chien du voisin, mal aimé, ne rêve que de venir chez moi, mais plutôt cette envie de grandir vite... 

L'écriture est visuelle et on se prend à tourner les pages pour voir jusqu'où l'auteur... non, en fait, pas l'auteur mais les personnages vont nous entraîner. 

Christine Brunet
www.christine-brunet.com

vendredi 23 novembre 2018

Un texte apprécié


De temps en temps, mon éditeur organise un petit concours. Cette fois, un de mes textes a été particulièrement apprécié… Le voici : 

L'année de mes neuf ans

Enfant de neuf ans, dans la solitude de ma chambre, je n'avais guère que les livres d'images pour échapper à l'affligeante réalité. Par passion, mes parents étaient devenus bouquinistes. Ils s'occupaient davantage de leur clientèle et de leur commerce que de moi. Ils me laissaient emprunter les albums qui me plaisaient. La mangrove et ses arbres émergeant des eaux m'attiraient tout autant que les nuages en forme de papillon qui parcouraient le ciel de la couverture d'un recueil de contes. Je vivais la vie des flocons de neige tombant sur les igloos, je devenais tour à tour le pêcheur qui tentait de capturer des sirènes ou la sorcière qui préparait une potion qui avait le pouvoir de rendre invisible.

À mon retour de l'école, sitôt mon goûter avalé, je m'évadais entre les pages. Je voyageais, je voyais des plantes magnifiques, des animaux exotiques. La vie s'écoulait ainsi au rythme des aiguilles de l'horloge et des dessins de vieux bouquins que je découvrais avec gourmandise.

Quand je suis tombée malade, j'aurais voulu que mon hépatite ne guérisse jamais. En peu de temps, ma chambre était devenue l'annexe du magasin. Papa et Maman m'apportaient régulièrement des livres enjolivés le plus souvent par des illustrations raffinées. Parmi les dessins qui m'ont marquée, il y avait un œuf d'autruche dans lequel un artiste minutieux avait aménagé une grille…Une armée de fourmis progressait vers cette providentielle ouverture afin de découvrir un intérieur extraordinaire. Étrange petit peuple auquel je m'identifiais ! Étrange intérieur garni de fleurs multicolores ! Étranges semaines où les livres étaient mes agréables compagnons.

Un jour, Maman m'annonça que les résultats de ma dernière prise de sang étaient satisfaisants et que j'allais pouvoir reprendre le chemin de l'école le lundi suivant. Maman consacra l'après-midi à faire le grand ménage dans ma chambre, emporta les ouvrages devenus inutiles et me fit faire des exercices de français et de calcul. Ce jour-là, une drôle de bestiole pénétra dans ma chambre par la fenêtre entrouverte. Elle était d'une blancheur nacrée. Je crus reconnaître en elle, une des héroïnes d'une histoire que j'avais lue. Elle se posa sur mon édredon, puis sur ma main où elle laissa une trace et repartit. La trace était comme un tatouage que Maman remarqua à son retour. Elle m'envoya à la salle de bains et j'eus beau frotter et frotter rien n'y fit. Maman me dit : "Cela sera un petit souvenir de ton hépatite."

Le lundi suivant, je rentrais à l'école. J'avais changé : durant les cours, je trouvais avec une rare facilité les réponses aux questions posées par la maîtresse et durant les récréations, je parvenais à captiver mes copines avec des histoires que j'inventais au fur et à mesure.

Souvent, je regardais la petite tache brune sur ma main et j'éprouvais un grand bien être.

À présent à chacun de mes voyages, je retrouve quelque chose du monde merveilleux découvert dans les livres l'année de mes neuf ans.

dimanche 4 novembre 2018

Un haïku primé en France



Même dans mes rêves
Je sors la tarte du four
Et pense à maman

Premier prix Haïkouest septembre 2018

vendredi 2 novembre 2018

Une belle rencontre


Ce matin, j'ai eu la chance de rencontrer un compatriote connu ! Un photographe passait par là et a immortalisé l'instant.


mardi 28 août 2018

Souvenir des RPé 2018


PENSE À AUTRUI
 à la manière de Mahmoud Darwich 

En réglant ta facture d'eau
Pense à autrui
N'oublie pas la part des fleurs

En menant tes combats
Pense à autrui
N'oublie pas ceux qui pleurent leurs enfants

En payant tes impôts
Pense à autrui
N'oublie pas la part des SDF

En livrant tes batailles
Pense à autrui
N'oublie pas ceux qui sanglotent dans les cimetières

En donnant ton obole
Pense à autrui
N'oublie pas ceux qui n'ont pas de toit

En menant ta révolution
Pense à autrui
N'oublie pas ceux que l'on sépare

En profitant de tes loisirs
Pense à autrui
N'oublie pas ceux qui rient si peu

En menant ta croisade
Pense à ton voisin
N'oublie pas celui qui pense différemment de toi

En faisant cadeau d'une caresse
Pense à ton prochain
N'oublie pas la part du chien perdu

En exposant ta colère
Pense aux autres
N'oublie pas ceux que l'on empêche de parler

En écrivant ton poème
Pense à autrui
N'oublie pas la part de l'écorché 

samedi 31 mars 2018

Gourmandises de Pâques



Cette année-là, au retour de Rome, Simone, la plus vieille des cloches s'était malencontreusement délestée d'une bonne partie de son chargement d'œufs en chocolat au-dessus du champ où broutaient des ânes. La pauvre était excusable : à bout de forces, elle avait besoin de respirer un bon coup et n'avait donc pu se maîtriser davantage.

Le mal était fait. Les ânes avaient beau être habitués à ne manger que de l'herbe, ils furent attirés par les effluves de chocolat. Et bientôt des œufs, des poules et des lapins, il ne resta plus rien.

Au milieu du pré
La grosse poule de Pâques
À portée de l'âne

Enfin si, il resta quelques œufs qui avaient roulé jusqu'au potager voisin ! Charly, le chien du fermier, fut attiré par les friandises. À son tour, il se laissa tenter et mangea les gourmandises qui étaient à sa portée.

C'est ainsi que Charly se régala avant que les enfants aient eu le temps d'entamer la traditionnelle chasse à travers tout le jardin.

Avant les enfants
Le chien mange les œufs en sucre
~ Trop tard pour la chasse !

L'affaire aurait pu en rester là… Cependant, ayant goûté à un mets nouveau, les ânes et le chien n'avaient plus qu'une envie : y goûter de nouveau. Jusqu'à la fin de leur vie, ils furent torturés par ce désir lancinant. Quant à Simone, elle culpabilisa mais hélas, ce qui était fait était fait !

dimanche 7 janvier 2018

Des étrennes ?


Dans "7 dimanche", le journal gratuit que je trouve chez mon boulanger, Jean-Claude Hérin, journaliste ami, a bien voulu parler de mes deux derniers livres !

Vous pourrez lire l'article ici. Cliquer sur ma photo pour agrandir !

En attendant, voici les deux couvertures...