mardi 24 août 2010

Une fois de plus, j'ai fait le clown !



Cette année, du 17 au 22 août, j'ai de nouveau suivi un stage de "clown et masque neutre" organisé dans le cadre des Rencontres Pédagogiques d'Été.


Ce stage de grande qualité était animé par Jacques Bury et Christian Wéry.


Voici le lazzi composé le cinquième jour, peaufiné le sixième avec l'aide des deux formateurs et joué avec David Besschops à la fin du stage.

A : Ça va ?

B : J'ai chaud.
A : Alors enlève ta veste.

B : Mais si j'enlève ma veste je vais avoir froid.
A : Alors garde ta veste.

B : Mais j'ai chaud.
A : Alors enlève ta veste.

B : Mais si j'enlève ma veste je vais avoir froid.
A : Alors garde ta veste.



Le dialogue continue encore et encore. Toutes ces répliques sont redites et amplifiées au fil du temps. Finalement les deux clowns quittent la scène après avoir laissé venir ce qui venait.

Concrètement, le 22 août dans la scène jouée, A termine dans un état de colère, en disant : "Alors fais ce que tu veux et fiche-moi la paix." A et B sortent de scène chacun de leur côté.

jeudi 5 août 2010

Quelques poèmes


LE SABLIER

A tout instant coule l'or du sablier.
A tout instant la magnificence du temps
Se mesure en grains de sable,
En pas, en syllabes.
A tout instant coule l'or du sablier.
A tout instant,
Grain de sable après grain de sable,
Goutte de pluie après goutte de pluie,
Sans avoir l'air de se presser,
Le présent devient passé.



DERRIÈRE

Derrière les paupières des fenêtres
Les corps gris des amants fatigués.
Odeur de sueur et de vétiver.
Le temps est passé sur le lit
Sans que les caresses se changent en habitudes.
Derrière les paupières des fenêtres,
Les draps énamourés
Chuchotent de tendres mots.
Le rideau tremble comme une ombre,
Le sommeil picore le bonheur.



NOSTALGIE

Les larmes des enfants
Dessoûlent les gens heureux.
Ferme la fenêtre,
Que la force du vent n'emporte pas notre tendresse.
La sagesse est une fumée
Qui dissimule les cicatrices du passé.
Si les rires des rondes d'autrefois
Ne remplissent plus nos cœurs
De quoi seront tissés nos plus beaux souvenirs ?



SOLITUDE

Courir pour ne devenir que son souffle.
Chercher des yeux
Pour mériter le bleu d'un ciel de traîne.
Sentir sur ses lèvres
Le grain de sucre du dessert oublié.
La patience et la raison sont les cendres
Des heures consumées.
Tant d'épreuves
Pour sortir du bain de solitude,
Tant de minutes
Enfermée en moi-même.
Je rêve de danser
À la lumière de flammes dorées,
Au son de voix multicolores.
Que coule le vin,
Que s'enchaînent les pas !